Au-delà des fantasmes et des questionnements légitimes sur l’IA de quoi parle-t-on réellement ?
Tout d’abord un peu d’histoire. Cette technologie n’est pas nouvelle. Il est possible d’éclairer l’histoire de cette discipline en quelques dates clés :
1943-1956 : Les débuts de l’IA
1943 : Deux chercheurs Warren McCulloch et Walter Pitts inventent un modèle de neurone formel (modélisation de neurones et de synapses).
1950 : Alan Turing publie Calculating Machinery and Intelligence, il met au point le fameux test qui porte son nom et encore en usage à ce jour, visant à calculer la puissance de calcul d’une machine.
1956 : Ce tient en cet été 56, une conférence au Dartmouth College (New Hampshire USA) réunissant une vingtaine de participants seulement mais dont l’issue est d’importance : l’intelligence artificielle du moins ses composantes à savoir la cybernétique, la science des systèmes adaptatifs complexes ou la science de l’information sont arrivées à maturité est reconnue comme une science à part entière qui ne porte pas encore le nom d’intelligence artificielle.
Années 1960-1970 : Les premières avancées importantes
1966 : Apparition du terme « intelligence artificielle » inventé par John McCarthy, informaticien. Il devient un pionnier dans ce domaine avec Marvin Lee Minsky.
1969 : Avènement de l’informatique et des réseaux qui la compose à travers ARPANET (Advanced Research Projects Agency Network). C’est l’ancêtre d’Internet qui va permettre de coordonnées des recherches sur l’IA.
1979 : L’algorithme* de rétropropagation est développé pour l’apprentissage des réseaux de neurones.
Années 1980-1990 : L’ascension de l’IA puis sa descente
1987 : Après des années de progrès à travers les systèmes dit experts (imitation du processus de décision d’un modèle d’homme expert dans un domaine), l’IA connait un déclin dans l’opinion publique, suite à des attentes exagérées et des résultats décevants.
1997 : « Deep Blue », élaboré par la société IBM, bat le champion du monde d’échecs, Garry Kasparov.
Années 2000 à nos jours : L’IA accélère et rentre dans le quotidien des personnes
2002 : iRobot introduit Roomba, le premier robot aspirateur domestique basé sur l’IA
2012 : Apparition de la technologie de réseaux de neurones profonds permettant d’équiper des ordinateurs d’une vision proche d’un humain comme AlexNet.
2014 : Google acquiert DeepMind, une entreprise spécialisée dans l’IA et le machine learning*
2016 : AlphaGo, créé par DeepMind, bat le champion du monde de jeu de Go, Lee Sedol.
Le début des années 2020 voit l’IA faire l’actualité à travers l’introduction de technologies telles que les assistants vocaux, les véhicules autonomes
Fin novembre 2022, la première version de ChatGPT était mise en ligne, développée par OpenAI, ce n’est pas le seul outil. D’autres sociétés telles que GOOGLE ou le français Mistral AI se positionnent comme de sérieux rivaux. Mais OpenAI a marqué les esprits, il est vrai, avec son fameux chatGPT qui est sur toutes les lèvres.
Cette technologie est arrivée à maturité et elle a ouvert la voie à la LegalTech* !
LEGIBUS est issue de cette révolution technologique. LEGIBUS a choisi une approche la plus sécurisée et à même de répondre aux besoins des avocats grâce à une IA élaborée en interne et un hébergement en France. Ce choix fera l’objet d’un autre article de blog 😉
Et que nous réserve l’avenir ?
- Déploiement des SLM (Small Language Models) moins gourmand en ressources GPU, plus pertinents et plus efficaces que les LLM (Large Language Models).
- Apparition de l’IA multimodale incluant des modèles capables de comprendre les images.
- Les agents virtuels capablent de faire des choses pour vous, comme réserver un vol en avion.
- RAG (Retrieval Augmented Generation) et les modèles locaux. Cette approche technique permettra de personnaliser l’IA et d’optimiser les données internes à une entreprise pour des réponses contextuellement appropriées et garder en local l’apprentissage de l’IA.
- L’IA au service de la science. Les modèles vont permettre de mieux prévoir la météo, permettre de découvrir de nouveaux médicaments ou contribuer à la recherche contre le cancer.